Le plaisir d'apprendre : Citations de pédagogues

Albert Jacquard"Celui qui ne comprend pas, et qui le dit, est celui qui fait le plus évidemment preuve d'intelligence, car il a compris qu'il n'a pas compris, et c'est ce qui est le plus difficile à comprendre. Remercions-le, car il fait un cadeau à tous ceux qui, autour de lui, croyaient, à tort, avoir compris." (Albert JACQUARD, La science à l'usage des non-scientifiques, Calmann-Lévy, 2001, Page 24)

"Aider les élèves en difficulté : ... Cela nécessite au premier chef de porter sur les élèves un regard positif, ... de repérer les enseignements ou situations dans lesquelles ils peuvent prendre confiance en eux, de valoriser leurs progrès et leurs réussites." (BO 16 du 18 avril 2002)
"Celui qui a vraiment envie d'apprendre apprend 4 à 5 fois plus vite que celui qui est contraint d'apprendre" (France Inter, le 25-10-2008).

"Un certain nombre de savoirs ne servent à rien et développent une inappétence à l'école" (Gilbert LONGHI sur France-Inter 09-05-2010).

"La réussite entretient les efforts et la motivation. Ce sont les conditions de ce cercle vertueux qu'il faut parvenir à créer dans toutes les écoles." (Jean FERRIER, Inspecteur général de l'Éducation Nationale, Juillet 1998)

"Le rôle du maître est de faire émerger le désir d'apprendre, sa tâche est de créer l'énigme... en dire ou en montrer insuffisamment pour que l'on entrevoie son intérêt et sa richesse et se taire à temps..." (Philippe MEIRIEU, Apprendre, oui, mais comment ? ESF, 1987)

"On se fait une grande affaire de chercher les meilleures méthodes d'apprendre à lire ; (...) Un moyen bien plus sûr que tous ceux-là, et celui qu'on oublie toujours, est le désir d'apprendre. L'intérêt présent, voilà le grand mobile, le seul qui mène sûrement et loin." (Jean-Jacques ROUSSEAU, L'Émile, 1762)

Georges SNYDERS, La joie à l'école, PUF, 1986

p.214 : "Actuellement ce n'est un secret pour personne que la joie des jeunes, se proclame plus dans leur congé, dans leur vie familiale qu'à l'école."
p.215 : "En fait les élèves s'attendent à s'ennuyer, ils sont assez résignés à s'ennuyer, et ils cherchent à limiter les dégâts (...)."
"Ce qui est enseigné répond-il à l'attente de l'élève ? Accueille-t-il leurs préoccupations ? prolonge-t-il leur expérience vécue ? Quels rapports entretient-il avec les questions qu'ils se posent ? Risque constant d'irréalité : J'ai vu des élèves étudier en classe les guerres de religion sans même se demander s'il y avait des protestants parmi eux."
p.217 : "Le jeune apparaît si souvent comme une menace pour l'adulte, pour la société adulte qu'on a peine à penser que c'est lui qui va continuer leur action ; (...)."
p.218 : "Souvent on oublie la joie culturelle (...) ; à sa place on va montrer des joies purement scolaires, des joies du succès scolaire."
p.222 : "Ce qui est incompatible avec la joie que je cherche à l'école, c'est la crainte des élèves face à la sélection."
p.225 : "Par le style de vie comme par les contenus imposés, (l'école) va former les jeunes à de bonnes habitudes (...), des habitudes de docilité et de soumission."
p.226 : "L'échec scolaire est-il l'échec d'une politique de réussite ou la réussite d'une politique de l'échec, d'une politique visant à préparer les échecs ?"
p.235 : "Quand un camarade fait un exposé ; souvent les élèves témoignent d'une indulgence qu'ils sont très loin de manifester face aux explications données par le maître."
p.243 : "La vraie fonction du prof serait de préparer la soumission au patron, en habituant les élèves à obéir, même à un règlement qu'ils ne comprennent pas."
p.245 : "Les élèves sont beaucoup plus profondément et beaucoup plus souvent humiliés qu'on ne le croit : la dignité de chaque élève, la considération qui lui est due, est-ce que ce sont là des sujets abordés par les enseignants ?"
p.247 : "Comment les jeunes pourraient-ils se sentir profondément en confiance avec celui qui n'a guère que dédain pour ce dont eux, ils tirent leur enthousiasme et leur originalité ? (...) Au pis, risques de découragement, d'échec et même de complaisance à l'échec, une joie triste d'échouer : - 'ils n'ont pas su me faire faire des progrès'. "
p.249 : Il faudrait "les convaincre qu'ils ne sont pas moins réussis que leurs aînés. (...) Ce sera au maître à donner aux jeunes conscience des valeurs de la jeunesse (...)."
p.256 : "Les élèves ne doivent pas être soumis aux humeurs, aux décisions toujours plus ou moins arbitraires d'un homme, ni au règlement impersonnel de l'école."

Georges SNYDERS est décédé le 27 septembtre 2011 à 94 ans.

Liens externes : Célestin Freinet | Comenius, pédagogue du 17e S.