Henry Fairfield Osborn (1857-1935)

Zoologiste et écologiste américain

Osborn

Incitation à lire... La planète au pillage, 1949 - Our plundered planet, 1948.

"Qu'ils soient nés à Yakoutsk ou en Patagonie, à Shangaï ou à Brooklyn... Ce sont les enfants de la terre... Que l'homme ait hérité de la terre, c'est là en vérité un fait accompli, mais il a, dès maintenant, détruit une bonne partie de son héritage... Quand les premiers blancs arrivèrent en Amérique du Nord il pouvait y avoir environ 1 million d'indiens... Par un contraste saisissant, le gros gibier y atteignait d'innombrables millions. Pour les bisons seulement, on estime qu'il devait en exister au moins 50 millions. Il y avait en outre d'immenses troupeaux de cerfs, de wapitis, de rennes sauvages, et d'antilopes, sans oublier les élans, mouflons et chèvres sauvages... Qu'ils le veuillent ou non, les peuples de la terre sont liés les uns aux autres par des intérêts et des besoins communs... Encore un siècle comme celui qui vient de s'écouler et la civilisation se trouvera en face de la crise finale... La plupart de nos contemporains s'imaginent encore que les ressources vivantes de la terre sont sans limites et qu'on peut en user comme si elles ne devaient jamais finir... L'érosion intervient dès que le sol nu se trouve exposé au vent et à la pluis par suite du mauvais usage qui en est fait, par la destruction inconsidérée de la couche protectrice d'herbes ou de forêts... On peut affirmer sans crainte que dans un monde vidé de toute autre créature vivante l'homme lui-même ne tarderait pas à périr... Plus récemment un nouveau produit, connu sous le nom de DDT est apparu comme un remède à tous les maux. Certaines des premières expériences se sont avérées désastreuses pour les oiseaux..."