Le ver à soie se nourrit de feuilles de mûrier et produit de la soie par la bouche, contrairement aux araignées qui, elles, en produisent par l'extrémité de leur abdomen.
C'est Olivier de Serres, à la fin du XVIe siècle, qui en développa l'élevage en France : "Pour l'affection que je porte au public, j'ai dès le commencement de l'année 1599 fait imprimer un traité particulier de cet élevage, intitulé "la cueillette de la soie" et adressé à Messieurs de l'Hotel de Ville de Paris, afin que leurs peuples fussent incités à tirer des entrailles de la terre le trésor de soie qui y est caché."
"Le ver à soie commun (Bombyx mori) fut apporté à Constantinople au VIe siècle, de là introduit en Italie, puis en 1494 en France. Tout a favorisé la variation de cet insecte. On suppose que sa domestication en Chine remonte jusqu'à 2700 ans avant JC. Il a été conservé et élevé dans les conditions d'existence les plus diverses et les moins naturelles, puis transporté dans une foule de pays. La nature de la nourriture qu'on donne à la chenille paraît, jusqu'à un certain point sur sur le caractère de la race. Le défaut d'usage apparemment restreint le développement des ailes chez le papillon. Mais l'élément essentiel de la production des nombreuses races très modifiées qui existent actuellement, a été, sans aucun doute, l'attention qu'on a apportée, depuis fort longtemps et dans beaucoup de pays, à la proppagation de toute variation promettant quelque avantage." Charles Darwin, De la variation des animaux et des plantes à l'état domestique, Éd. Reinwald, 1879, Tome 1, p.329.
On a essayé, au XVIIIe siècle, de fabriquer des vêtements avec de la soie d'araignée : "Toutes les mouches du Royaume suffiroient à peine à nourrir assez d'araignées pour faire une quantité de soie peu considérable", faisait remarquer Réaumur. Aussi le projet échoua.
