Télégraphe de Chappe

Les signaux : un régulateur et deux indicateurs

Entre 1794 et 1855, le territoire français était parcouru par 5 grandes lignes de télégraphe aérien partant de Paris. 530 stations sur environ 5000 km. Les stations étaient donc distantes d'environ 10 km les unes des autres de façon à ce que chacune d'elles soit visible de ces deux voisines. Sur le toit, se trouvait un système de bras articulés constitué d'un "régulateur" et de deux "indicateurs". Le régulateur pouvait être horizontal ou vertical. Les deux positions obliques étaient réservées à des cas particuliers. Chaque indicateur prenait 7 positions sur les 8 possibles (voir en bas de page). Ainsi donc, il y avait 2 x 7 x 7, soit 98, possibilités. Chaque signal correspondait à un numéro, théoriquement de 1 à 98. L'employé d'une station télégraphique, appelé stationnaire, n'avait pas à connaître la correspondance ; il se contentait de reproduire le signal vu de la précédente station grâce à une longue-vue.
Il y avait deux types de mâts : le plus connu avait deux indicateurs portés par le régulateur (exemple station de Bailly). À partir de 1837, Jacques Gabriel Flocon inventa un modèle plus solide et plus rapide où les 2 indicateurs ne sont plus portés par le régulateur qui devient indépendant. C'est ce type de mât qui est représenté ci-dessous.
En noir le régulateur, en rouge les deux indicateurs, en gris le mât sur le toit de la station.



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Une position des 2 indicateurs n'a pas été retenue, car elle aurait provoqué des confusions. Voilà pourquoi nous n'avons que 7 positions sur 8.
interdit

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