Jean Amos COMENIUS ou KOMENSKY

Pédagogue et philosophe du 17e siècle (1592-1670)

Portrait Comenius

Extraits de "La grande didactique, Paris : P.U.F., 1952.

"Tous les enfants, les garçons et les filles, ceux des riches et des pauvres, des nobles et des roturiers, des grandes cités et des petites villes, des villages et des hameaux, doivent être admis dans les écoles, sur un pied d'égalité (...) (p.56).
"Il n'est possible d'avancer aucune bonne raison pour priver le sexe faible de l'étude des sciences" (p.57).
"L'école doit être un endroit agréable présentant à l'extérieur comme à l'intérieur, un aspect fort attrayant.
Quant aux maîtres, (...) s'ils n'aliènent pas les élèves par une figure sombre, (...) s'ils les chargent d'apporter un message aux parents, en un mot s'ils traitent leurs élèves avec affabilité, ils parviendront facilement à se rendre positivement maîtres de leur coeur et ainsi les écoliers auront plus de plaisir à prolonger leur séjour à l'école qu'à la maison".

COMENIUS 17th century : "School must be a pleasant place, most attractive-looking from the outside as well as from the inside. As to the teachers, if they don't alienate their pupils with their dismal faces (...), if they treat their pupils in a kindly sort of way, they will easily manage to win their hearts and by so doing the pupils will take more pleasure at school than at home".

"Chapitre V : Dans l'homme est inné le désir de savoir et, avec lui, l'amour de la souffrance et de la fatique inhérentes à la satisfaction de ce désir. Qui n'épprouve l'impatience d'entendre, de voir ou de toucher toujours quelque chose de neuf ?... Les yeux, les oreilles, le toucher et même l'esprit, cherchant toujours leur propre nourriture, se mettent en relation avec le monde extérieur..."

"Chapitre XII : Il est possible de réformer et d'améliorer les écoles :... 2. Notre projet est d'établir une organisation scolaire qui obtiendra les résultats suivants : 1° L'éducation de toute la jeunesse...
On objecte que ce ne sont pas tant les aptitudes qui manquent que le goût pour l'étude, et que forcer les récalcitrants est chose à la fois désagréables et inutile... Mais écoutez : si je vous apportais la preuve que les responsables de ce dégoûts sont les professeurs eux-mêmes ? Aristote affirme positivement que le désir de savoir est inné chez l'homme."