Ci-contre, Nicolas-Jacques Conté a perdu un oeil dans son laboratoire de chimie.
Il est né en 1755 à St-Cénery près de Sées et non pas à St-Céneri-le-Gérei comme on peut le lire dans les mauvaises biographies. Sa maison existe toujours, bien que totalement transformée. Son hameau natal, autrefois paroisse, est, aujourd'hui intégré à la commune d'Aunou-sur-Orne. On pouvait encore récemment y voir les vestiges de la chapelle et du cimetière parmi les engins agricoles abandonnés là autour du vieil if. Conté a, comme son nom l'indique, inventé le crayon de bois. Il eut l'idée de mélanger du graphite (ampélite) avec de l'argile, de cuire le tout et de l'enfermer entre deux morceaux de bois de cèdre. Du graphite avait préalablement été découvert à la Ferrière-Béchet par Guettard.
L'argile noire de la Ferrière-Béchet, avec des graptolites
Une rumeur raconte qu'on peut s'empoisonner en mâchant la mine de son crayon ; tout ceci à cause des Canadiens qui disent "crayon de plomb" au lieu de "Crayon de mine" ou "crayon de bois". Pas de plomb dans les crayons de Nicolas Conté.
Récupération du buste après la seconde guerre mondiale.
Ancien emplacement de la statue de Nicolas Conté devant la mairie de Sées.
Bibliographie :
JOMARD, Conté, Paris : Thunot, 1852.
Conté, sa vie et ses oeuvres, notices historiques dur Sées, Société des amis de la bibliothèque de Sées, 1937.
BEAUGÉ Charles, Villoteau et Conté, deux enfants de l'Orne, Imprimerie Alençonnaise, 1924.
SOCHON Serge et Henri, Savants et inventeurs de Normandie, OREP, 2019, p.51.
L'usine des crayons Conté à Régny dans le département de la Loire de 1856 à 1986.
Le premier crayon graphite et bois.