Sa statue sur la place de la mairie de Sées
depuis 1852 jusqu'en 1943.
Deux cartes postales du début du 20e S.
Dans sa prime jeunesse, Nicolas-Jacques CONTÉ a été employé à l'Hotel-Dieu de Sées, comme jardinier, puis artiste peintre. Il y rendait des services très divers ; le texte qui suit, extrait de Anne-Sophie Boisgallais, À l'ombre des lumières, Ed. La Fabrique de la mémoire, 2008, p.35, montre ses compétences en mathématiques :
"Un jour par exemple, arriva un propriétaire qui souhaitait parler à Madame de Prémeslé (Mère Supérieure de l'Hôtel-Dieu), en tant qu'elle-même propriétaire d'un champ qui jouxtait ses possessions. L'homme voulant lever un plan de ses propriétés, il demanda aide et renseignements à celle qui se trouvait être la voisine de ses terres. Jacques était là, à deux pas ; il intervint très simplement en expliquant que le procédé des arpenteurs était long et incertain, et qu'il avait imaginé un instrument de visée qui permettait, à l'aide de simples calculs géométriques, de relever des plans rapidement et sûrement...
Jacques maîtrisait désormais la perspective et ses lectures l'avaient conduit à comprendre qu'il existait un lien entre la hauteur apparente d'un objet et sa distance de l'observateur. Il redécouvrait à sa façon le théorème de Thalès, utilisa celui de Pythagore, et, en moins d'une semaine, il accompagna le propriétaire en ses possessions pour en faire le relevé ave son nouvel instrument... L'Intendant d'Alençon lança auprès de ses services la fabrication de ce nouvel outil d'arpentage."