DESCARTES René (1637), Le discours de la méthode, Paris : Librairie des Bibliophiles, 1887.
Cinquiesme partie (où il explique la circulation sanguine, une nouvelle idée) :
p.67 : "Si on me demande comment le sang des veines ne s'épuise point en coulant ainsi continuellement dans le coeur, et comment les artères n'en sont point trop remplies (...) , je n'ay pas besoin d'y répondre autre chose que ce qui a desja esté dit par un medecin d'Angleterre (NDLR : il s'agit de William Harvey), auquel il faut donner loüange d'estre le premier qui a enseigné qu'il y a plusieurs petits passages aux extrémitez des artères par où le sang qu'elles recoivent du coeur entre dans les petites branches des veines, d'où il va se rendre derechef dans le coeur ; en sorte que son cours n'est autre chose qu'une circulation perpetuelle."
Ci-contre, à droite, une chromolithographie extraite de L'école et la science jusqu'à la Renaissance, Firmin-Didot, 1893.
La rocambolesque histoire du crâne de Descartes : Décidément, la boîte crânienne de ce célèbre cerveau a été, et est toujours, très prisée. "Rencontrer Christine et mourir". Tel pourrait être un slogan de Descartes. Après une fatale pneumonie nordique, sa tombe est pillée et son crâne subtilisé, séparant pour longtemps le corps de l'esprit... De retour à Paris, Descartes aurait pu espérer se fixer quelque part. Mais non, on se l'arrache. Un membre du gouvernement aurait voulu l'emmener dans sa campagne sarthoise ; mais il entre en concurrence avec la ville natale, jadis appelée La Haye, puis La Haye-Descartes et enfin... Descartes tout court. Cette ville voudrait bien le troquer contre son banal moulage. Mais le Musée de l'Homme souhaite garder ce crâne très jalousé qu'on espère être authentique !