"Le savoir de la plupart des êtres humains ne leur vient-il pas d'expériences faites en dehors de l'école ? (...) Ainsi l'enfant a découvert dès son plus jeune âge le langage, sans qu'il lui fût enseigné.(...) L'enseignant brésilien Paulo Freire (...) s'aperçut qu'il suffit d'une quarantaine d'heures pour que la plupart des adultes analphabètes commencent à savoir lire et écrire, à condition que les mots qu'ils déchiffrent en premier (...) fassent réfléchir sur les problèmes de leut vie immédiate.(...). Avec son équipe, Freire arrive dans un village, et ils s'efforcent d'abord de découvrir les paroles qui reviennent sans cesse".
p. 55 : On ne saurait conserver plus longtemps cette séparation tranchée entre une société adulte qui se prétend humaine et un milieu scolaire qui tourne la réalité en dérision.(...). Le plus souvent, les élèves font leur éducation sans l'aide de leur maître, parfois même malgré lui. (....) Quant aux parents nécessiteux qui entendent que leurs enfants aillent à l'école, ils se soucient moins de ce qu'ils y apprennentr que du diplôme promis (...)
p. 85 : Une croyance superstitieuse... nous persuade que le savoir n'a de valeur que s'il est imposé.
p. 88 : Le savoir est une marchandise qui, dans certaines conditions, doit être vendue de force aux consommateurs. L'instruction ne peut être qu'une activité personnelle.
NDLR : Ivan Illich rêvait d'un monde où chacun pouvait réparer sa voiture, son fer à repasser... La technologie a eu raison d'Ivan Illich : technicité et performance obligent. Ce monde était encore possible dans les années 1970 : on se souvient des 2cv. L'électronique a rendu l'automoboliste dépendant. Du capot de la voiture à celui de l'ordinateur il n'y a qu'un pas : Je me souviens des macintoshs des années 1990, les LC performas par exemple, si faciles à ouvrir et aussi si faciles à configurer avec des noms de fichiers si explicites. Ouvrons le dossier windows pour comprendre qu'il faut vite le refermer. D'ailleurs, des ouvrages informatiques pour les nuls préconisent de ne jamais l'ouvrir. Adieu Ivan Illich !!. J'allais oublier, il me reste encore ma bicyclette, dernier rempart face aux experts !