Le cadran solaire du lycée Napoléon de L'Aigle (Orne)

Cadran solaire Laigle

Cette photo a été prise sur un mur du lycée Napoléon à L'Aigle (anciennement Laigle), le 13-10-2008, donc peu avant le passage à l'heure d'hiver. Sauriez-vous me préciser quelle était l'heure légale au moment de la prise de vue ?

Malgré les apparences, l'illustration ci-dessus est une photo. Elle a été traitée par GraphicConverter : fond transparent et réduction du nombre des couleurs. Elle a été enregistrée au nouveau format webp qui accepte la transparence contrairement au jpeg. Taille du fichier image = 37 Ko. La photo a été prise depuis la base du mur, d'où la perspective contre-plongée.

Ci-dessous, textes de Pline et 2e quiz
Je suis à la recherche du sens de la phrase : "Nihil praeter solem horologium".
Plusieurs traductions m'ont été proposées :
"Pas d'horloge autre que le soleil" - "Il n'y a pas d'heure sans le soleil" - "L'horloge n'est rien sans le soleil" - "Horloge rien que du soleil" - "rien d'autre qu'un cadran solaire" - "Ça n'est jamais qu'un cadran solaire".

Textes de Pline l'Ancien sur les cadrans solaires et clepshydres romains

Les premières horloges (Lib.VII)

LX. 60. Un troisième point d'accord général, auquel la raison a eu plus de part, c’est la division du temps par heures. J'ai dit, livre II, quand et par qui cette division fut inventée en Grèce. Elle parvînt aussi fort tard chez les Romains. Les Douze-Tables ne font mention que du lever et du coucher du soleil. Quelques années après, on y ajouta le midi, que l’huissier des consuls annonçait, lorsque, de la salle du sénat, il apercevait le soleil entre les rostres et le grécostase ; quand, de la colonne Ménia, il le voyait jeter ses derniers rayons sur la prison, il annonçait la dernière heure. Cet usage, qui n'était applicable que dans les jours sereins, subsista jusqu'à la guerre punique. Le premier cadran solaire qu'aient eu les Romains fut mis en place, onze ans avant la guerre de Pyrrhus, par L. Papirius Cursor, auprès du temple de Quirmus, le jour même ou il faisait la dédicace de cet édifice, bâti pour accomplir un vœu de son père : ainsi le raconte Fabius Vestalis. Mais cet auteur ne décrit pas la forme de ce cadran, il ne nomme pas l'artiste, ne dit pas de quel lieu on l’avait apporté, ni sur quel témoignage il appuie ce fait. Varron écrit que le premier cadran solaire fut placé sur une colonne auprès des rostres par le consul Valerius Messala, qui le fit apporter de Catane, en Sicile, après la prise de cette ville, trente ans après l'époque supposée du cadran de Papirius, l’an de Rome 491. Les lignes de ce cadran ne s’accordaient pas exactement avec les heures. Cependant il servit quatre-vingt-dix-neuf ans de régulateur, jusqu'à ce que Martius Philippus, qui fut censeur avec Paulus, en fît placer un autre plus régulier auprès de celui de Valerius. De tous les actes de sa censure, ce fut le plus agréable. Cependant, quand le soleil ne se montrait pas, les heures restèrent encore incertaines, jusqu'au lustre suivant. Alors Scipion Nasica, collègue de Lénas, fut le premier qui, par le moyen de l'eau, marqua également les heures du jour et de la nuit. Il plaça cette clepsydre dans un lieu couvert, l'an de Rome 595. Le peuple romain avait passé tout ce temps sans connaître la division du jour. Revenons maintenant à l’histoirc des autres êtres vivans, et d’abord à celle des êtres terrestres.

De la première horloge (Lib.II)

LXXVIII. 70. C’est à Anaximène de Milet, disciple de Thalès et d’Anaximandre dont il a été parlé plus haut, qu'on doit cette théorie des ombres et la science de la gnomonique : c'est lui aussi qui 1e premier montra à Lacédémone l'horloge qu'on appelle sciothérique.

De la manière de calculer les jours au cadran solaire

LXXIX. 77. Quant à la durée artificielle du jour même, les uns l’ont fixée d'une manière, les autres d'une autre. Les Babyloniens renferment le jour entre deux soleils levans ; les Athéniens entre deux soleils couchans ; les Ombriens, d'un midi à un autre ; pour le peuple, il s'étend du lever au coucher du soleil. Les prêtres romains, d'accord avec ceux qui ont défini le jour civil, ainsi que les prêtres d'Égypte et Hipparque, entendent par jour l'espace de minuit à minuit. Il est clair que l’intervalle d'une aurore à une autre est moins long vers le solstice que vers l'equinoxe, puisque le zodiaque est plus oblique relativement à nous, lorsqu'il touche l'équateur, et qu’au solstice il est plus près de la perpendiculaire.

"Le premier et sans doute le plus simple système de mesure de la durée fut un bâton (NLDR : gnomon) planté verticalement dans le sol..." CRAUGHWELL Thomas, 30 000 ans d'inventions, Gründ, 2009, p.42.
Lire aussi : PYTEL Christian, Cadrans solaires du Perche, Impr. Bonnefoy, 1992. Ce fascicule contient un lexique de la gnomonique ou science des cadrans solaires.

Le cadran solaire du Mont de la Garde à Courgains dans la Sarthe