Dès la mi-janvier, le noisetier fleurit. Tout le monde a vu ses chatons dorés de pollen. Mais d'où viennent ces noisettes si appréciées, qui n'arriveront que bien plus tard dans nos bouches ou dans celle de l'écureuil. Le noisetier est un arbrisseau qui prépare longtemps à l'avance la formation de ses fruits. Ainsi, début septembre, les noisettes ne sont pas encore tombées que les fleurs mâles de l'année suivante sont déjà ébauchées. Sur un même noisetier, les fleurs mâles s'épanouissent avant les femelles. En conséquence, celles-ci ne seront pas fécondées par le pollen du même individu, mais par celui d'un autre plus tardif. Les fleurs femelles sont généralement peu connues. Elles ressemblent à un banal bourgeon à bois, à ceci près qu'elles sont ornées de stigmates rouges. Ayez l'oeil, ces fleurs ne sont visibles que quelques semaines en février.Une fois la pollinisation effectuée (par le vent), la fleur femelle flétrit et deviendra noisette. Ci-contre, fleur femelle ou future noisette, visible fin janvier.
Noisette (ci-contre), la noisette à maturité fin août. Remarquer les styles desséchés hérités de la fleur.
Les Romains cultivaient le noisetier au premier siècle après J-C. Pline parle des "petites noix d'Abella", ville de Campanie, appelée aujourd'hui Avellino. D'ailleurs en Provençal, les noisettes sont appelées des avelines, mot que l'on retrouve dans la désignation scientique du noisetier : Corylus avellana.
Trois façons de désigner la plante : 1) son implantation italienne : Avelinier , 2) la vague ressemblance de ses fruits, en plus petit, avec les noix : Noisetier ; et enfin, 3) la désignation latine de l'arbuste, Corylus : Coudrier.
Que vivent les haies de noisetiers... pour diminuer la violence des prochaines tempêtes ! (Rémy Gall, le 30-12-1999)