La paroi de la noisette est très dure. On la nomme parfois "écale" et une écale c'est dur à écaler, les mulots vous le diront. Les hommes utilisent un canif - ou un casse-noisette - pour fendre ou casser l'écale.
L'écureuil fait habilement avec ses dents ce que l'homme fait avec un canif... The squirrels break hazel nuts.
Au contraire, les mulots rongent et usent l'écale, avec leurs incisives courbes comme des gouges, jusqu'à ce que la graine apparaisse. Quelle patience !! The field-mouse nibbles hazel-nuts.
Ci-contre, une trace de mulot et deux trous de balanin - Curculio nucum .
Le balanin des noisettes ou Curculio nucum , insecte coléoptère, a trouvé la solution : la femelle y pond son oeuf avant maturation de la noisette, avant induration de l'écale. La larve, une fois devenue adulte, devra toute fois faire son trou pour sortir. La souris, d'un clic, agitera le gourmand charançon.
Le rongeur, sans doute dérangé par un concurrent ou un ennemi, n'a pas fini son travail. Remarquez la trace des vaisseaux conducteurs dans la paroi du fruit ; vaisseaux qui ont permis la croissance de l'ovaire avant sa transformation en fruit.
La sittelle torchepot et le pic épeiche, qui n'ont pas d'incisives (!!), utilisent leur bec comme un marteau-piqueur, mais pour cela il faut immobiliser la noisette, rien de mieux que l'écorce crevassée d'un chêne.
La graine, pour germer, doit aussi fendre l'écale.
"Certains animaux se servent des pieds de devant comme de mains : ils s'asseyent, portant par ce moyen les aliments à leur bouche ; tels sont les écureuils." Pline l'Ancien, Histoire Naturelle, livre XI