L'exemple le plus connu est celui de l'axolotl (Ambystoma mexicanum), un batracien qui le plus souvent refuse de devenir adulte. La perennité de l'espèce nécessite donc une reproduction au stade larvaire. Le maintien au stade larvaire est dû à une faible production d'hormone thyroïdienne. Dans la nature, le stade adulte de l'axolotl n'existe que par assèchement de son milieu aquatique.
Extrait de Paul Bert (1833-1886 ; médecin),
Leçons sur la physiologie comparée de la respiration : professées au Muséum d'histoire naturelle, Baillière, 1870, page 241.
BabordNum, consulté le 11 décembre 2017, http://www.babordnum.fr/items/show/171.
Le cas du ver luisant ou lampyre (Lampyris noctiluca) est moins connu. C'est un insecte coléoptère. Seule la femelle est néoténique.
Sur cette photo d'un accouplement, on voit que la femelle, contrairement au mâle, a gardé ses caractères larvaires (absence d'ailes).
NB : On sait, par ailleurs, que cette femelle est douée de bioluminescence
L'homme est un primate néoténique, autrement-dit un singe qui est resté jeune ou encore "un fœtus de primate parvenu à maturité sexuelle" ( pdf - Louis Bolk, La genèse de l'être humain par néoténie, 1926). Voici les caractères juvéniles : gros cerveau, faible prognathisme, faible pilosité. Cette explication néoténique de l'origine de l'homme est peu traitée dans la littérature mais est toujours d'actualité (Desmond Morris et Stephen Jay Gould). On en parle peu, peut-être pour ne blesser personne ! Un singe resté gamin ! (Blessure narcissique).
Bibliographie : Desmond MORRIS, Le singe nu, Grasset, 1968, p.32.