Belle Dame

Solanacées maléfiques à protéger - Nightshade family

Présentation des membres de la famille - Family Solanaceae

"Deadly nightshade (Atropa belladona) : This is one of our most poisonous native plants... The berries are of a shining black appearance, wich frequently tempts children into eating them, to their injury"

La plus connue est sans conteste la Pomme de terre ; sont également très connus : le Tabac (historique) et la Tomate. On sait moins que le Piment-Poivron et l'Aubergine sont aussi des Solanacées. Dans le domaine ornemental, il faut aussi citer le Pétunia, le Pommier d'amour et l'Alkékenge (Physalis). Les Solanacées, ce sont aussi les banales Morelles (noire et douce-amère) de nos haies et décombres. Enfin, les sorciers et les apothicaires vous citeront : la Belladone (ci-contre), la Stramoine (fruit) et la terr....rible Mandragore. Liste des espèces dans différentes langues.

Cette famille intéresse, donc, bien des professions. Mais elle intéresse moins l'opinion qui préfère protéger les esthétiques Orchidées plutôt que les livides, sombres, mortelles, diaboliques et lupiques Solanacées.

1. Hésitations :

Michelet dans son ouvrage La sorcière (1862) signale le caractère ambigu des Solanacées : "Grande famille de plantes, équivoques, fort dangereuses, qui rendirent les plus grands services. On les nomme avec raison les consolantes" (1). Pouchet (celui qui s'est opposé à Pasteur à propos de la génération spontanée) ne tarit pas d'éloges pour cette famille : "Linné les frappa de réprobation en leur appliquant le nom de livides (...). C'est ainsi que l'on calomnia ces précieux végétaux, qui rivalisent presque en bienfaits avec les céréales, et offrent à la médecine les plus héroïques médicamens (...)" (2). (une étymologie hésitante !)

L'introduction des nombreuses espèces, originaires pour l'essentiel d'Amérique du Sud, a provoqué dans l'opinion des avis divergents. Tout le monde connaît la difficulté de Parmentier à la fin du 18e S. à faire accepter la Pomme de terre dans l'alimentation. Olivier de Serres en 1600 dans son célèbre ouvrage Théatre d'agriculture et mesnage des champs traite de plantes ornementales appelées "Pommes d'amour (...), (qui) servent à couvrir cabinets et tonnelles, grimpans gaiment par dessus, s'agrippans fermement aux appuis. La diversité de leurs feuillages rend le lieu (...) fort plaisant. Ces plaisans arbustes dont la délicatesse ne souffre les froidures (...) comme melons et concombres à l'approche de l'Hyver. Leurs fruits ne sont pas bons à manger : seulement sont-ils utiles en la médecine et plaisans à manier, à flairer". La Pomme d'amour en question, c'est la Tomate.

1) MICHELET Jules, (1862) La sorcière, Paris : Dentu, 1862. p.113. BN (8¡ R. 11782 ou Microfim M.5725.
2) POUCHET Félix-Archimède, Histoire Naturelle et médicale des Solanées, Rouen : Baudry, 1829.p.10.

Par contre, le Tabac fut mis au rang des plantes médicinales : l'explorateur André Thévet (16e S.) nous parle de ses vertus : "Ils (les Brésiliens) ont une herbe fort singulière qu'ils appellent Petun, laquelle est très utile à plusieurs choses. Ils la cueillent avec soin (...). Elle estant séche, ils en enveloppent quelque quantité dans une feuille de palmier fort grande en faisant un rouleau de la longueur d'une chandelle, puis mettans le feu par un bout, en hument la fumée par la bouche, et la rendent par le nez à cause qu'elle attire et fait distiller les humeurs superflues du cerveau et mesme fait passer la soif et la faim pour quelque temps (...)" (3).

Il est possible d'entrevoir 3 types de raisons à ces divergences :

  • 1) Variation de la dose de toxines en fonction des organes,
  • 2) en fonction de la saison,
  • 3) variation de la toxicité en fonction des espèces animales consommatrices.

Organes : Ainsi "lorsqu'on introduisit la Pomme de terre en Prusse au 18e S., on assista d'abord à des intoxications, parce que certains consommaient les baies et non les tubercules" (4).

Saisons : "L'action physiologique générale de la Belladone est plus prononcée quand on emploie la plante recueillie en plein été (...) et quand celle-ci est sauvage au lieu d'être cultivée" (5).

3) THEVET André, Cosmographie, Paris : Chauvières, 1575. T.2, p.927.
4) ENGEL Fritz-Martin, Plantes vénéneuses, vertus et dangers, Zurich : Silva, 1984.
5) Dictionnaire Encyclopédique du 19eS., art. Belladone.

Espèces animales consommatrices : Certaines espèces animales peuvent consommer impunément certaines Solanacées, Ainsi la Jusquiame est aussi appelée Fève de porc et Potelée. Elle a été utilisée, comme ces termes l'indiquent, pour engraisser les porcs. Même inocuité de la Belladone sur le Lapin : "Chose singulière, elle agit avec une intensité très différente sur les herbivores et les carnivores. C'est ainsi que le lapin, les herbivores, les ruminants, les solipèdes, les pigeons peuvent en ingérer impunément des doses toxiques" (6) .

Jean-Baptiste de Vilmorin, descendant des célèbres grainetiers, signale les mêmes suspicions à propos de l'Aubergine : "Cousine de la Mandragore utilisée en sorcellerie, les botanistes du 16e S. l'appelèrent d'abord Pomme des fous, parce qu'ils croyaient qu'elle faisait perdre la raison à ceux qui osaient en manger" ; et à propos de la Tomate : "Longtemps les tomates eurent, chez les 1ers colons d'Amérique, la réputation d'être une plante contenant des substances narcotiques et vénéneuses. Jusque vers 1800, les colons d'Amérique du Nord ne les cultivèrent, pour cette raison que comme plantes décoratives" (7).

Les termes vernaculaires et l'étymologie nous renseignent sur les conceptions qu'avaient les hommes d'autrefois :

Ainsi, l'Aubergine fut nommée Mélongène, de Mala insana qui veut dire Pomme malsaine. Le Tabac fut nommé : Herbe à la Reine (il fut utilisé pour guérir les migraines de Catherine de Médicis), Herbe à tous maux, Herbe sacrée, Herbe sainte, Panacée universelle.

Le terme de Morelle signifie que ces plantes sont noires ou sombres (comme les Maures, les Canards morillons et les Morilles). De plus Morelle a une consonnance avec mort, d'où probablement les 2 noms vernaculaires et contradictoires utilisés pour la désigner : Mourette et amourette.

Curieusement la terminologie montre une association entre le caractère aphrodisiaque et la mort : ainsi les Pomme et Pommier d'amour sont utilisés pour désigner aussi bien la Mandragore que la Tomate et une plante ornemenale (Solanum Capsicastrum). Même association chez la Belladone également appelée Belle Dame, Cerise du diable et Deadly nightshade en anglais.

La Tomate, dont la comestibilité n'a été reconnue que tardivement, fut appelée Lycopersicum, autrement dit Pêche de loup.

Ainsi la terminologie montre que les Solanacées font penser à :

  • 1) la noirceur : Morelle et aussi Bouton noir (autre nom de la Belladone) ;
  • 2) la mort : Atropa (Belladone) est dans la mythologie, parmi les 3 Parques, celle qui coupe la vie. Elle est aussi appelée Deadly nightshade.
  • 3) le diable : Herbe aux magiciens désigne aussi bien la Stramoine que la Morelle noire ; la Cerise du diable, c'est le fruit de la Belladone ;
  • 4) le loup : la Pêche de loup, c'est la Tomate et le Raisin de loup, c'est le fruit de la Morelle noire.

6) Dictionnaire Encyclopédique du 19eS., art. Belladone.

 

7) VILMORIN Jean-Baptiste, Le jardin des hommes, Le pré aux Clercs, 1991. p.53 et 386.

2. Culture :

Les bestiaires médiévaux, qui contenaient aussi des végétaux zoomorphes comme la Mandragore, ont donné des indications sur la manière de cueillir cette plante dangereuse. Guillaume Leclerc écrivait au 13e S. : "La Mandragore est une herbe excellente (...) Si vous regardiez la racine, vous lui trouveriez une forme semblable à celle d'un homme. Son écorce est d'une grande utilité : quand on la fait bien bouillir dans l'eau, elle est très efficace dans de nombreuses maladies. Quand cette herbe est âgée de 30 ans, d'habiles médecins la cueillent, et l'on dit que lorsqu'elle est cueillie, elle se plaint et si quelqu'un entendait ce cri, il connaîtrait un bien mauvais sort et il en mourrait. Mais ceux qui la cueillent le font avec tant d'habileté qu'ils n'ont pas le moindre mal" (8).

Les mythes ont fait partie de la culture populaire et se sont transmis, amplifiés et déformés de siècle en siècle. On s'est plu à se faire peur. Le caractère "sinistre, livide, hideux..." des Solanacées a incontestablement plu. Aussi faut-il éviter cette idée simple et manichéenne qui divise les espèces en bonnes et mauvaises : ce qui déplaît plaît. Le joli corps de femme de la Mandragore, mal utilisé, faisait mourir.

Ce danger était une aubaine pour les herboristes, comme l'explique Jean-Denis Roland (1990) : "Le rituel (de la cueillette) avait plusieurs fonctions : (notamment) valoriser le travail de l'herboriste en insistant sur les dangers de la récolte pour décourager la concurrence des profanes" (9).

8) LECLERC Guillaume, Bestiaire divin, 13e S. in Bestiaires du Moyen Âge, Paris : Stock, 1992. p.113.

9) ROLAND Jean-Denis, La mandragore, le mythe d'une racine, la racine d'un mythe, in Annales de Sc. Nat. Paris, 13e série, T.11, 49-81, 1990-1991.

Le texte de Guillaune Leclerc plaide pour l'inculture botanique. Matthiole au 16e S. dans ses Commentaires sur Dioscoride combattra ces croyances à propos de la Mandragore : "Ce ne sont que fables ce qu'on dit que les mandragores ont leurs racines faites à la mode d'une personne, comme ces bonnes vieilles pensent. Auxquelles aussi on a donné d'entendre qu'on ne les peut tirer qu'avec grand danger de la vie. Qu'il convient d'attacher un chien aux dites racines pour les arracher de peur d'ouyr le cri de la racine" (10).

"Croyances dépassées ? Voire", nous dit Jean-Denis Roland. "Un simple fait permet d'en douter. Un lundi matin de juin 1984, les jardiniers du Muséum d'Histoire Naturelle, à Paris, constataient : On a volé la Mandragore ! Un beau spécimen y était en effet cultivé dans l'espace réservé aux plantes médicinales (...). Pour cela, il avait fallu se laisser enfermer la veille, ou franchir la nuit précédente, les hautes grilles qui ferment le jardin, et celles du parc dans lequel il était enclos" (11)

10) MATTHIOLE Pierre, Les commentaires de Pierre André Matthioli, Lyon, Milan : L'Escu, 1561. p.352.
11) ROLAND Jean-Denis, Op.cit. p.51.

Les croyances, la peur entretenue expliquent les réticences vis à vis de plantes dont la parenté se voit sans qu'il soit nécessaire d'être botaniste. Aussi de nombreux auteurs ont-ils ardemment promu l'agriculture des Solanacées : Olivier de Serres, Parmentier, et tout récemment François Couplan. J.B. Chomel (1712) en donne une recette : "Le vin d'Alkékenge à la dose de 4 onces pris tous les matins est un remède très utile à ceux qui ont la gravelle. Dans le temps des vendanges, on laisse cuver avec le moust une quantité de ces fruits à peu près égale aux raisins (...)" (12).

"L'enfant porte à la bouche les objets avant de les connaître pour les connaître", disait Bachelard (1938) (13) . La peur de l'intoxication entretient l'ignorance. Plaidons pour une diversication de l'alimentation, pour une biodiversité culinaire, par le biais des Solanacées notamment. Ainsi l'Alkékenge, les Lyciets et la Morelle noire sont comestibles quand ils sont murs et (par précaution) cuits (14) . Pouchet disait à propos de la Morelle noire : "Les propriétés délétères qu'on s'était efforcé de trouver dans cette morelle (...) sont loin d'être prouvées (...). Théophraste et Dioscoride racontent qu'elle était employée comme potagère" ; et à propos du Lyciet : "J'ai mangé impunément des fruits de cette plante, et je présume que leur couleur aura souvent tenté de jeunes enfants dans les pays où elle est cultivée" (15).

12) CHOMEL J.-B., Abrégé de l'histoire des plantes usuelles, Paris : Osmont, 1712. p.162.
13) BACHELARD Gaston, (1938) La formation de l'esprit scientifique, Paris : Vrin, 1986, p.169.
14) COUPLAN François, Le régal végétal, Paris : Delbard, 1983. Vol.1, p.233.
15) POUCHET Félix-Archimède, Op.cit. p.80.

Les réticences à la consommation de certaines espèces peuvent s'expliquer :

1) par la mauvaise image mentale des Solanacées qui souffrent de Sorcellerie, de toxicité et aussi de l'image cancérigène du Tabac, comme l'expliquait, dans La Recherche de Mars 1984, Michel Bernon, à propos de l'utilisation alimentaire des protéines du Tabac : "Le rendement de la transformation des protéines végétales en protéines animales directement assimilables par l'homme est relativement faible. Cette situation a conduit à effectuer des recherches pour tenter de court-circuiter les animaux en préparant par voie industrielle des protéines végétales utilisables en alimentation humaine. Elles peuvent servir pour diluer les protéines animales dans les produits classiques (steak haché...) ou pour fabriquer des aliments végétaux entièrement nouveaux.(...) A la fin des années 70 (...) il apparaissait qu'en effectuant des semis denses (de tabac) et grâce à des coupes multiples de jeunes feuilles, il était possible d'obtenir par ha un rendement en protéines au moins 4 fois supérieur à celui du soja. (...) Les compagnies agro-alimentaires hésitent à se lancer dans la production d'une protéine dont il faudra préciser les origines. Elles estiment que les campagnes anti-tabac ne favorisent pas, a priori, le nouveau produit" (16).

2) paradoxalement par la tolérance des poisons chez les herbivores : ainsi, craint-on que les lapins ayant consommé impunément de la Belladone soient dangereux pour l'alimentation humaine.

3) par la mécanisation de l'agriculture dont les machines ne savent pas faire la différence entre le fruit vert (et d'autant plus toxique) de la Morelle noire et un petit pois. On a trouvé des crapauds dans les conserves, a fortiori des baies de Morelle c'est possible (17). Difficile de savoir l'importance de ce risque, mais voici une bonne raison pour assainir la nature de toutes ces mauvaises plantes !

16) BERNON Michel, Le tabac, une nouvelle source de protéines, in La Recherche, n¡153, Mars 1984, p.411.
17) LEMOINE Cécile et CLAUSTRE Georges, Connaître et reconnaître les fruits sauvages, Rennes : Ouest-France, 1979.

3. Décombres :

Une sorte de comportement pavlovien nous fait souvent associer les effets d'une espèce sur nous -mêmes à la qualification esthétique de cette même plante. On peut constater dans la littérature que les espèces toxiques sont plus facilement considérées comme inesthétiques : ainsi "la corolle de la Belledone a de vilains tons violacés" (18) , chez la Jusquiame "toute la plante offre un aspect étrange et inquiétant" (19) , "la Belladone (est) de physionomie suspecte, au feuillage sombre, aux fleurs livides..." (20).

L'anthropomorphisme attribue un sentiment de culpabilité à ces funestes végétaux : aussi voit-on la Belladone "près des villages se cacher dans l'angle des vieux murs, hanter les masures désertes" (21).

Effectivement les Solanacées sont fréquentes dans les endroits abandonnés tels les décombres et les terrains vagues. Ainsi, selon Bonnier, fin 19e S., la Belladone se trouve-t-elle "dans les bois humides ou pierreux, dans les haies et parfois dans les décombres en diverses contrées de notre Flore."

18) GRIMARD E., Les Solanées, essai de physiologie végétale, in Revue des 2 mondes, 78, 451-472, 1868.
19) BOIS D. et GADECEAU G., Les végétaux, leur rôle dans la vie quotidienne, Paris : Roger, 1909. p.340.
20) FIGUIER Louis, Histoire des plantes, Paris : Hachette, 1874. p.320.
21) GRIMARD E., op.cit.

La Stramoine : "Cette espèce d'origine orientale, est naturalisée dans les décombres, les champs, les sables des cours d'eau et les endroits vagues de la plupart des contrées de notre Flore." Dans l'Orne je l'ai trouvée parmi des gravats fréquentés par les bestiaux près d'une étable. Si elle est rare dans l'Orne, elle est bien plus fréquente dans les cultures du littoral du sud de l'embouchure de la Loire.

La Jusquiame noire : "Croît dans les décombres, au bord des chemins ou dans les endroits pierreux de presque toutes les contrées de notre Flore" (22). Je l'ai trouvée à Chausey devant la ferme sur une aire enrichie en fumier (23) .

Le naturaliste domfrontais Auguste Chevalier a confirmé ce comportement rudéral des Solanacées : "Datura stramonium (Pomme épineuse), origine des bords de la mer Caspienne. Cette plante était déjà signalée à Domfront par De Brébisson, en 1849. Mr Savouré l'a retrouvée dans un jardin aux tanneries, à la base des rochers. Atropa belladona (...) indiquée par Roussel dans la forêt d'Andaines où on ne l'a pas retrouvée (...) croît sur les murs dans le fond du donjon" (24).

Avec le développement de la scientificité, de l'efficacité, les possibilités de destruction, de "nettoyage" de la nature se sont accrus. S'est accru également le comportement humain excessivement sanitaire et sécuritaire. Tout ceci ne laisse guère de place à l'imaginaire, au non-productif, à la diversité.

22) BONNIER Gaston, Flore complète illustrée en couleurs de France, Suisse et Belgique, Neuchâtel : Delachaux et Niestlé, sd. T.8, p. 22 à 28.
23) Pour la répartition des Solanacées, voir PROVOST Michel, Atlas des plantes vasculaires de Basse-Normandie, Caen : Presses Universitaires de caen,1993 : Datura, pl.63 ; Hyoscyamus, pl.103 ; Solanum, pl.201.
24) CHEVALIER Auguste, Flore adventive des ruines du château féodal de Domfront, Caen : Lanier, 1897.p.69.

Le desherbage intempestif des jardins et des champs, cette peur excessive des "mauvaises" herbes, comme par exemple la Morelle noire, est un obstacle à la préservation de la qualité des sols et de la diversité biologique. Dans les jardins proprets, il n'y a pas de place pour les Solanacées sauvages.

Aussi faut-il déplorer avec J.-D. Roland que la Mandragore soit "partout signalée rare et en voie de disparition, notamment dans le Maghreb" (25).

En voie de disparition, comme l'est aussi chez nous la Belladone qui est une plante suffisamment rare et sylvestre pour que les enfants aient moins de chance de la rencontrer que les Grives, le Merle et les Faisans "qui sont friands de ses baies, rejettent les graines avec leurs fientes et contribuent ainsi à leur propagation" (26). Propagation de Solanacées refusée par les hygiénistes, souhaitée par les jardiniers négligeants et paresseux.

Des intoxications à la Belladone ont eu lieu, notamment dans l'Orne. Mais il faut savoir qu'il s'agissait de variétés cultivées et ornementales, parfois plantées par les services d'espaces verts.

Alors, que vivent les ruines, les décombres et... les Solanacées toxiques... sauvages !

Bernard langellier

25) Op.cit. p.55.
26) ENGEL Fritz-Martin, Plantes vénéneuses, vertus et dangers, Zurich : Silva, 1984. p.75.

"Ecrire est une façon de parler sans être interrompu." Jules RENARD

Humour et Solanacées : "La pomme de terre fait partie de la famille des Solanacées. La tomate fait partie de la même famille. Elle est très copine avec la pomme de terre. Elles se baignent souvent l'été dans de grands saladiers remplis de vinaigrette." (Jean-Louis FOURNIER, Sciences naturelles et impertinentes, Payot, p.213)
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